Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Maxime et je suis intervenant communautaire à l’AMDI depuis un an et demi mais cela fait cinq ans que j’environne l’AMDI.
J’ai une formation en gestion et intervention en loisirs et j’ai fait beaucoup d’art durant mes études.
Quel est ton rôle au sein de l’AMDI ?
Je conduis des ateliers et m’assure que tout se passe bien, que tous les besoins des membres sont remplis et fais le lien avec les autres intervenants et les coordonnateurs.
J’interviens beaucoup dans les capacités physiques et moteurs des membres, moins sur leurs comportements.
Avant j’étais le seul intervenant communautaire, maintenant il y a Cynthia mais nous n’avons pas les mêmes tâches, nous sommes complémentaires. Je m’occupe par exemple beaucoup de l’administratif notamment dans le partenariat avec le CREP. J’ai aussi davantage le temps pour faire des suivis avec des membres avant, pendant et après. Cynthia est davantage sur le terrain car elle a plus d’ateliers.
Quelles sont les qualités pour être un bon intervenant communautaire selon toi ?
Un intervenant communautaire doit savoir s’adapter à toutes les situations. Il nous arrive régulièrement des aléas et nous devons constamment être vigilants.
Il faut aussi savoir gérer ses émotions et accueillir avec empathie les paroles et ressentis des membres tout en gardant en tête que l’on a tout un groupe à accompagner.
Quels sont les principaux défis au quotidien ?
Mon défi personnel est de ne pas avoir de formation en intervention sociale donc j’ai dû m’adapter en navigant dans l’inconnu au départ.
Mon autre défi est que l’on représente constamment l’AMDI à l’externe et cela passe par la sensibilisation au grand public mais aussi veiller à ce que les membres aient les meilleures interactions possibles en société, d’autant qu’ils ne peuvent pas toujours s’exprimer comme ils le souhaitent. On a donc un rôle de médiateur à jouer.
Enfin, parfois on reçoit des confidences de nos membres et l’enjeu est de savoir comment les accueillir et comment agir en respectant la confidentialité tout en veillant à leur bien-être aussi.
Et ce qui est le plus gratifiant pour toi ?
J’aime voir l’évolution des participants au fil du temps. Et avoir leurs retours positifs.
C’est particulièrement le cas pour l’atelier budget où l’on voit aisément la progression des participants au cours de la session. C’est un atelier qui d’ailleurs n’existe nulle part ailleurs. J’ai créé les activités, et le matériel vient de l’ACEF du Nord.
Certains participants, par exemple deux frères très fusionnels, ont fini par faire des ateliers seuls car ils faisaient confiance à l’AMDI et cela est valorisant. Je travaille aussi beaucoup avec la mobilité d’une participante et je vois son évolution.
As-tu une journée ou semaine type ?
Le lundi je fais souvent des tâches de bureau, si j’ai le temps je planifie ma journée du lendemain. Je prends aussi le temps de répondre à mes courriels et appels.
Le mardi je suis au centre communautaire pour le sport.
Le mercredi on a des rencontres d’équipe.
Le jeudi je suis en télétravail. C’est une journée de suivi également avec l’externe.
Le vendredi c’est exploration artistique avec Marie-Eve à Concordia cette session. J’ai une routine tout en ne m’ennuyant jamais car chaque semaine est rythmée différemment finalement.
Un dernier mot ?
Travailler à l’AMDI depuis plusieurs années m’a vraiment permis de me développer en tant que personne. Et j’ai découvert que j’aimais faire un tas d’autres choses.
Je me vois évoluer encore quelques années à l’AMDI : ce qui me motive c’est de savoir que je fais une différence pour nos membres.
